Une équipe de l’université Carnegie Mellon a mis au point un tout nouveau dispositif de projection digne des plus grands films de science-fiction. En effet, le Desktopography projette sur n’importe quelle surface l’image virtuelle d’une interface informatique qu’on peut alors manipuler du bout des doigts.
Avec son évolution perpétuelle, la technologie veut toujours investir un peu plus notre vie quotidienne. La réalité augmentée (AR), entre autres, promet de faciliter et d’enrichir les interactions avec des interfaces complexes ou limitées. Depuis quelque temps, cette technologie a vraiment le vent en poupe. Cependant, le point d’achoppement des systèmes AR reste encore la nécessité d’en passer par un écran tiers, celui d’un smartphone ou de lunettes dédiées (HoloLens), afin d’afficher les objets AR dans l’environnement réel. Pour que la réalité augmentée prenne son sens plein, il faudrait qu’elle se fonde dans notre environnement physique de la manière la plus transparente possible, sans dispositif tiers à porter ou transporter. Des chercheurs américains de l’université Carnegie Mellon au sein du Future Interfaces Group en ont fait leur objectif, ils ont développé le Desktopography qui permet de projeter l’interface d’une application sur n’importe quelle surface.
L’équipement assez simple se compose d’un projecteur qui vient se visser sur la douille standard d’une ampoule de plafond, de capteurs qui détectent les mouvements des doigts au millimètre près et d’un ordinateur qui fait tourner l’application. L’ordinateur analyse en temps réel, la forme et l’espace disponible sur le support pour afficher les images. Si un objet encombre la surface, comme une tasse sur une table par exemple, l’application déplace et redimensionne automatiquement les projections. L’utilisateur peut redimensionner ou déplacer la fenêtre projetée avec ses doigts, et solliciter donc l’interface comme d’un véritable écran tactile. Pour l’instant, le Desktopography est au stade de prototype, mais selon les estimations de Robert Xiao, membre de l’équipe de chercheurs, d’ici à cinq ans ce type de dispositif deviendra courant.