L’application Meitu connait un gros succès. En peu de temps elle devient le must-have en matière de selfie, elle vous fait ressembler à un personnage d’anime japonais, tout droit sorti d’un manga. Cependant, Meitu demande l’accès à énormément d’informations, nettement plus que ce dont une application de photo a besoin. Prudence…
Devenue un vrai phénomène viral, Meitu permet à ses utilisateurs de transformer leurs selfies en véritables œuvres « kawaï »: les portraits prennent un air d’images de BD japonais aux couleurs pastels. Les images créées à partir de l’application se multiplient alors sur les réseaux sociaux. Les ados et les plus âgés l’utilisent, y compris pour modifier des photos de personnages célèbres. Mais les experts en sécurité tirent la sonnette d’alarme, il y a de sérieux doutes quant à la protection de la vie privée des utilisateurs. En effet, l’application réclame l’accès à bien plus de données que nécessaire. Disponible pour Android et iOS, Meitu ne serait pas juste un outil de retouche photo supplémentaire.
Meitu demande beaucoup de données, notamment sur Android : localisation, données sur les appels, informations sur l’opérateur, connexions Wi-Fi, numéro d’identifiant unique… et sur iOS, l’application cherche en outre à savoir si l’appareil est jailbreaké… En d’autres termes, Meitu multiplie les outils de pistage des utilisateurs. Ce qui est assez inquiétant pour les spécialistes, c’est essentiellement la localisation des serveurs Xiamen Meitu, ils sont en Chine et l’utilisation des données personnelles collectées reste très floue. Aussi, une porte-parole de la société chinoise a tenu à rassurer les utilisateurs, les données recueillies par l’application ne sont vendues à personne. Elle a expliqué qu’en Chine, les services de « tracking » de Google Play et de l’App Store sont bloqués, ils sont donc contraints de récupérer eux-mêmes les statistiques. Toutefois, cela n’a pas suffi à apaiser le doute de certains utilisateurs.