Lors de la tuerie de décembre 2015 à San Berdino, le FBI avait récupéré un iPhone de l’un des tireurs. Apple avait refusé de donner au FBI la clé de cryptage, dans le souci de protéger l’anonymat de ses clients. La sénatrice Dianne Feinstein vient de révéler que le FBI aurait payé 900 000 dollars pour le déverrouiller.

Le 2 décembre 2015 à San Berdino, un centre pour personnes au chômage et pour sans-abri faisait l’objet d’une tuerie sanglante. L’attaque avait fait 14 morts et 23 blessés. Mais l’affaire a également créé un scandale dans le milieu de la Silicon Valley. Apple et le FBI s’étaient depuis livrés à un bras de fer juridique. Le bureau fédéral souhaitait obtenir une solution pour accéder à l’iPhone 5C d’un des tireurs de San Bernardino tandis que la firme de Cupertino étayait son refus invoquant le respect de la vie privée de ses utilisateurs, quels qu’ils soient. Face au refus d’Apple, le FBI fut contraint de s’appuyer sur un particulier pour pirater l’iPhone en question et ainsi accéder aux données chiffrées d’un des auteurs de cette fusillade.

Le 3 mai dernier lors d’une audience publique, la sénatrice de Californie Dianne Feinstein qui supervise, au Sénat, les activités de l’agence fédérale, a révélé dans un commentaire le montant de l’opération, il serait près de 900 000 dollars. À la suite de la déclaration de la sénatrice, son porte-parole a refusé de dire si elle avait révélé une information classifiée ou simplement énoncé une estimation. Jusque-là, le FBI avait refusé de donner un chiffre précis ainsi que l’identité du hacker extérieur à l’agence qui avait offert ses services. Affirmant qu’il s’agissait dans les deux cas d’informations strictement confidentielles. On ne sait toujours pas qui a réalisé cette opération technique et en quoi elle consistait.